Bonjour à tous.
Nous avons passé hier une journée magique.
Pour commencer, vers 10h00, nous avons pêché notre premier poisson ! Enfin,
car après un mois sans une touche, nous commencions à désespérer. Nous nous
sommes donc régalé d'un beau thazard de 5kg, en ceviche puis en steak, un
régal...
Sur notre route vers les Marquises, nous avons longé le petit atoll de Puka
Puka, le plus à l'est des Tuamotu. Très bas sur l'eau, ce n'est qu'au
dernier moment que nous avons aperçu ses nombreux cocotiers et, sur la côte au vent, les
rouleaux qui se fracassaient sur le récif.
Arrivés sous le vent de l'ile, au Sud Ouest, nous avons stoppé le moteur
devant le petit quai derrière lequel trônait une belle chapelle d'un blanc
immaculé.
L'ile est bordée d'un plateau de corail qui tombe à pic à des
profondeurs vertigineuses, nous empêchant de jeter l'ancre. Mais
notre super capitaine s'est dévoué pour rester à bord et nous a donner deux
heures pour visiter l'ile, laissant le bateau à la dérive.
Depuis la plage,
à travers les palmiers d'un vert éclatant, Paradise était magnifique, toutes
voiles dehors sur une eau bleue indigo.
Caro, Bernard, Catherine et moi avons été accueillis par les enfants
et par Billy, le jeune policier municipal. Ils croyaient au départ que nous
avions besoin d'aide car plusieurs voiliers passent devant l'ile mais aucun
ne s'y arrête, et peut-être avions nous l'air en détresse car le
moteur hors-bord n'a pas voulu démarrer et nous sommes arrivés à la rame...
Une fois la situation éclaircie et les présentations effectuées, notre hôte, Billy, nous invita à
rencontrer le maire. En passant dans les rue désertes du village, nous
sommes rapidement arrivés à la maison de ce dernier. Il était 13H00 ce
dimanche et un grand groupe faisait la fête, sans raison particulière : "c'est comme ça tous les
dimanches". Un petit groupe d'autochtones est venu à notre rencontre ; hyper acceuillants,
ils nous embrassèrent chaleureusement et nous ont même offert un collier
de fleurs de tiaré fraichement coupées. Nous les avons laissé continuer
leurs festivités et avons repris notre visite de l'île dans le pick-up de
fonction de Billy. Nous avons visité la grande et belle chapelle où il faisait agréablement frais, puis nous sommes allés rencontrer le femme de
Billy et leurs enfants. Ils ont décidé de construire leur cabane à l'écart
du village pour être tranquilles. Pour nous, touristes de passage, leur
petite cabane posée au bord du lagon, faite de bric et de broc, avec les
enfants qui jouent juste devant, dans l'eau turquoise, avait des airs
paradisiaque. Mais ce n'est sûrement pas pour rien qu'ils ont décidé de
s'eloigner des quelques 160 villageois que Billy qualifia de "bizarres"...Peut-être qu'habiter ici toute l'année, avec pour seule activité la collecte du
coprah (c 'est la chaire de la noix de coco qui sert à faire de l'huile),
peut avoir un côté infernal...
Un bateau ravitailleur passe une fois par mois et ils nous ont assuré qu'ils
ne manquaient de rien, même si nous avons été surpris de voir si peu
d'arbres fruitiers et de potagers ; mais comme le sol semble essentiellement
composé de corail, il n'est surement pas très fertile...
Nous avons demandé quelques noix de coco et sommes repartis ... l'annexe
pleine !
Nous faisons cap au nord et devrions arriver à Fatu Hiva aux Marquises dans
environs 24H00. Il est 10H00 et il fait déjà 30°C à l'intérieur du bateau,
nous attendons avec impatience notre prochaine baignade.
On vous embrasse tous !
A bientôt.
Morgane et l'équipage de Paradise
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