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mardi 6 décembre 2016

Retour vers le Grand Sud

Ça y  est, la boucle est bouclée et nous voila de retour dans les canaux de Patagonie, après 8 mois de navigation dans le Pacifique, à la découverte des iles polynésiennes.

Que de beaux souvenirs et de belles rencontres, à l'ile de Pâques, aux Gambiers, aux Marquises, aux iles sous le vent et à Tahiti.
Un beau voyage, qui ne nous laisse aucun regret, juste l'envie d'y retourner ...

La traversée retour s'est bien passée, grâce à une équipe efficace et soudée :  Peggy, Rémi, Jean-Luc et moi même.
A Puerto Montt, ils ont laissé la place à Erwan, Marie et Marine, la nouvelle équipe qui mène Paradise jusqu'à Puerto Natales.

Nous voila donc de nouveau dans les canaux de Patagonie, il a fallu rajouter quelques couches de vêtements, finis les shorts et les tee-shirts,
Mais la nature, bien qu'hostile, est toujours aussi grandiose et nous avons finalement plaisir à y revenir .
Nous avons mis le cap sur Puerto Natales, où les premiers équipiers de cette nouvelle saison 'grand Sud' vont embarquer, et ce pour une navigation à la découverte des canaux de Patagonie et du Cap Horn.

Suivront 2 croisières vers l'Antarctique, avec de retour a bord Morgane, co-skipper et co-organisatrice de nos croisières sur Paradise, qui devrait nous revenir fraichement diplômée du capitaine 200, après avoir passé 3 mois à l'école de la marine de Concarneau et en finir avec cette longue formation...

En mars 2017, Paradise prendra une dernière fois le cap sur la Géorgie du sud, la perle du grand sud, ( il nous reste des places a bord : http://www.club-croisiere.com/ ).
Début 2018 nous mettrons le cap sur le Groenland, côte ouest, en remontant l'Atlantique via le Brésil, les Antilles et les USA.

De nouveau de belles navigations en perspective.... alors à vos cirés, car vous êtes les bienvenus à  bord de Paradise pour naviguer avec nous ...


A bientôt


Arnaud

jeudi 27 octobre 2016

Vers le Sud

Bonjour à tous ...
Après un premier départ écourté, pour cause de problème d'alternateur,
nous voila de nouveau sur l'eau bleu du Pacifique, cap au sud - est.
L'escale technique fut laborieuse et positive pour Paradise, nos soucis ont disparu,
et nous avons eu le temps d'optimiser au mieux le bateau pour un nouveau départ.
Ce fut aussi l'occasion de retrouver et de dire un dernier au revoir à nos amis locaux,
Clémence et Hervé du bateau Darwin Sound, Michel, accastilleur parfois ronchon,
mais toujours efficace, Romano, le cordiste breton, exilé à Papeete,
et surtout Rémi, sympathique navigateur Malouin, d'une compétence technique étonnante,
sans qui le chantier sur Paradise n'aurait pas été aussi abouti ...
Changement d'équipage aussi...
Nos deux compères malouins, que nous avons connu sous un meilleur jour, nous ont quitté,
ainsi que notre ami Dom, parti poursuivre sa quête de l'existence en Asie.
Donc, à bord en ce moment, outre moi même, Peggy la cousine, Rémi son ami pécheur,
et Jean luc, jeune chef d'entreprise recemment retraité.
Une équipe gaie et motivé, les rires ont remplacé les soupirs à bord de Paradise,
que du bonheur ...
Reste a espérer que les conditions nous soient favorable,
pour arriver à temps et sans encombre à Puerto Natales.
Arnaud
Ps : Blog relayé et mis en ligne par Morgane, actuellement a l'école de la marine,
et bientôt capitiane 200, qui nous rejoindra pour les 2 Antarctique et la Géorgie du sud.

samedi 24 septembre 2016

Au revoir Polynesia...

Iorana à tous!

Une page se tourne. Paradise est fin prêt pour reprendre la route. Nous lui avons fait une beauté de taille.
La liste est longue des nouveautés à bord. Cela fait trois semaines que nous sommes en chantier à Tahiti, à la marina de Taina. Rémi, un ami rencontré aux Marquises, technicien polyvalent, nous a bien aidé et c'est à trois, avec Arnaud et moi que nous avons bricolé notre bateau, qui s'est métamorphosé.
Un dessalinisateur, un frigo fait sur mesure, un hydrogénérateur et un nouveau chauffe eau, plus la réparation d'un des trois chauffages, de nouvelles toilettes, une nouvelle trinquette, un guindeau révisé, une chaine neuve, etc... Je pourrais continuer dans les détails... Bref, le rythme fut soutenu mais nous sommes plus qu'heureux du résultat. Et nous sommes impatients de prendre la mer pour essayer nos nouveaux jouets en “live”.

Dans deux jours nous partons à 6 vers l'est, sur la route de l'Amérique du Sud. Un équipage d'habitués sera à bord pour un mois et demi. Peggy et Dominique étaient à bord lors de la dernière remontée des canaux, Christophe et Japy, deux amis malouins, étaient avec nous en Géorgie du Sud l'année dernière. Ils aiment la mer, les grandes traversées et cela tombe bien car Paradise va “bouffer des milles”.

Nous commencerons par une escale à Moorea, à quelques milles d'ici, puis cap au sud pour les Australes. De belles escales nous attendent pour se réacclimater doucement aux températures plus fraiches.

Le coeur n'est pas au départ, notre esprit est bien accroché aux falaises de Tahiti, nos yeux rêvent encore des paysages, des visages et de tous ces moments forts que nous avons vécu dans ce magnifique coin de Paradis, qu'est la Polynésie.

Paradise frétille de la quille à l'idée de repartir et d'aller jouer avec ses copines les baleines, qui nous attendent à Rurutu, une île des Australes.


Nana - Salut!

A bientôt

lundi 8 août 2016

Bora Bora, notre "Far Ouest"

Bonjour à tous !

Nous avons rejoint il y a quelques jours Bora Bora, l’île la plus à l’ouest de notre croisière en Polynésie Française. 

       Je m’attendais à une île ravagée par le tourisme avec des hôtels défigurant le paysage, car c’est l’île de la Société la plus touristique après Tahiti, mais finalement nous avons été heureusement surpris :  elle est plutôt préservée, à part quelques signes indéniables de la présence touristique : une multitude de magasins de perles affichant des prix excessifs, et l'arrivée de plusieurs paquebots par jours débarquant des passagers pour la plupart américains et asiatiques.
        Pour nous, les places de mouillage étaient rares car les profondeurs sont vites importantes et tous les coffres étaient pris; nous avons malgré tout pu profiter de la beauté des lieux et surtout des fonds marins. Arnaud, Bernard et moi sommes partis plus de deux heures nager afin d’admirer les fonds et la faune locale et avons eu de belles surprises : nous avons croisé un énorme barracuda de plus d’un mètre, vieux solitaire qui semblait habitué aux plongeurs car notre présence ne l’a pas perturbé. Nous avons aussi vu plusieurs raies pastenagues et, comme d’habitude, une multitude de petits poissons multicolores que l’on peut approcher de très près, dont des poissons clowns dans leur anémone et le comique poisson vache doté de deux cornes. 
         Après Bora Bora nous sommes allés à Raiatea. Nous sommes arrivés par la passe au nord de l’île de nuit, et ce fut un beau moment. Guidé par les feux et le bruits des vagues sur la barrière de corail, nous avions les yeux rivés sur le sondeur qui voyait ses valeurs remonter de plusieurs centaines à quelques dizaines de mètres en quelques minutes. 
Le lendemain, Arnaud m’a offert une plongée et je me suis régalée… Nous sommes allés à la passe Est de Raiatea et avons effectué une plongée dérivante, portés par les courants. Dès notre immersion, nous fument entourés par une petite dizaine de requins à pointe noire, inoffensifs… Heureusement car ces derniers n’hésitent pas à s’approcher de très très près, mais leur petite taille est rassurante et c’est avec plaisir que j’ai pu les observer pour la première fois de si près. Les raies aigles tachetées nous ont également offert un beau spectacle, ainsi qu’un  banc énorme de barracudas et des carangues, gros poissons pélagiques et une multitude de poissons multicolores, qu’on ne se lasse pas d’observer… 
         Aujourd’hui nous sommes à Huaine, une île moins touristique que les autres, ce que nous apprécions toujours autant. Il y  une foire agricole sur les quais et la place du village; y sont exposés des racines énormes  d’igname,  de manioc et de taro ainsi que des régimes de bananes.
     L’hiver se fait sentir depuis quelques jours, il fait gris, il pleut… Mais comme d'habitude, l'ambiance est toujours chaleureuse à bord et hier nous nous sommes régalés avec des langoustes achetées le matin même auprès d'une petite famille de pêcheurs et des sushis que j 'ai confectionnés avec du thon frais... 
       Nous sommes 5 à bord de Paradise, Arnaud, Laurence sa fille, son fils Adrien, son ami Ludovic et moi. Nos équipiers qui nous ont accompagnés depuis notre départ du Chili, Bernard et Manuel ont décollés de Raiatea lundi. Nous remontons doucement vers Tahiti où arrivent mardi soir Hugo et Camille, les enfants d’Arnaud, ainsi que Florian le copain de Camille qui est venu avec nous en Antarctique l’année dernière. 
        On est toujours heureux d’être ici en Polynésie et on vous suggère d’y venir un jour, c’est un vrai petit coin de Paradis.

 A bientôt Morgane et l’équipage de Paradise.

vendredi 1 juillet 2016

Arrivée aux Marquises, exquises...


 Bonjour à tous.

Paradise est actuellement au mouillage dans la baie des vierges - Hana vave.
Certains disent que cette baie est une des plus belles baies au monde...Je ne sais pas si c'est vrai mais le décor est grandiose  : des aiguilles de lave érodées plongent dans l'eau, la végétation luxuriante dévale la vallée et l'eau, d'un beau bleu-foncé, contraste merveilleusement avec ce noir et ce vert. 

      Ici, tous les habitants sculptent du bois de rose ou d’ébène ainsi que des os. Nous avons visité quelques ateliers et vu certaines pièces spectaculaires ; notamment un rostre d'espadon finement gravé, une vraie pièce de maitre pour laquelle il a fallu un mois de travail. 
Nous avons acheté un tiki, petit personnage traditionnel gravé dans du bois et échangé contre des fruits frais de la corde et quelques outils. Ici, avec les nombreux voiliers de passage l'échange est monnaie courante... 

      Ce matin nous avons sorti palmes, masques et tubas et, à notre grande surprise, aux milieu des poissons multicolores, nous avons vu danser une raie manta  ! Le spectacle était féerique. Elle mesurait environ 1,50 m et sous nos yeux ébahis, virevoltait, semble-t-il pour se nourrir et laissa apparaitre son ventre blanc. 

Le début de notre voyage aux Marquises commence bien, il serait difficile de faire mieux ! 

A bientôt !

Morgane et l'équipage de Paradise

mardi 28 juin 2016

Courte escale à Puka Puka

Bonjour à tous.

Nous avons passé hier une journée magique. 
Pour commencer, vers 10h00, nous avons pêché notre premier poisson ! Enfin, car après un mois sans une touche, nous commencions à désespérer. Nous nous sommes donc régalé d'un beau thazard de 5kg, en ceviche puis en steak, un régal...
      Sur notre route vers les Marquises, nous avons longé le petit atoll de Puka Puka, le plus à l'est des Tuamotu. Très bas sur l'eau, ce n'est qu'au dernier moment que nous avons aperçu ses nombreux cocotiers et, sur la côte au vent, les rouleaux qui se fracassaient sur le récif. 
     Arrivés sous le vent de l'ile, au Sud Ouest, nous avons stoppé le moteur devant le petit quai derrière lequel trônait une belle chapelle d'un blanc immaculé.
L'ile est bordée d'un plateau de corail qui tombe à pic à des profondeurs vertigineuses, nous empêchant de jeter  l'ancre. Mais notre super capitaine s'est dévoué pour rester à bord et nous a donner deux heures pour visiter l'ile, laissant le bateau à la dérive. 
      Depuis la plage, à travers les palmiers d'un vert éclatant, Paradise était magnifique, toutes voiles dehors sur une eau bleue indigo. Caro, Bernard, Catherine et moi avons été accueillis par les enfants et par Billy, le jeune policier municipal. Ils croyaient au départ que nous avions besoin d'aide car plusieurs voiliers passent devant l'ile mais aucun ne s'y arrête, et peut-être  avions nous l'air en détresse car le moteur hors-bord n'a pas voulu démarrer et nous sommes arrivés à la rame... 
    Une fois la situation éclaircie et les présentations effectuées, notre hôte, Billy, nous invita à rencontrer le maire. En passant dans les rue désertes du village, nous sommes rapidement arrivés à la maison de ce dernier. Il était 13H00 ce dimanche et un grand groupe faisait la fête, sans raison particulière : "c'est comme ça tous les dimanches". Un petit groupe d'autochtones est venu à notre rencontre ; hyper acceuillants, ils nous embrassèrent chaleureusement et nous ont même offert un collier de fleurs de tiaré fraichement coupées. Nous les avons laissé continuer leurs festivités et avons repris notre visite de l'île dans le pick-up de fonction de Billy. Nous avons visité la grande et belle chapelle où il faisait agréablement frais, puis nous sommes allés rencontrer le femme de Billy et leurs enfants. Ils ont décidé de construire leur cabane à l'écart du village pour être tranquilles. Pour nous, touristes de passage, leur petite cabane posée au bord du lagon, faite de bric et de broc, avec les enfants qui jouent juste devant, dans l'eau turquoise, avait des airs paradisiaque. Mais ce n'est sûrement pas pour rien qu'ils ont décidé de s'eloigner des quelques 160 villageois que Billy qualifia de "bizarres"...Peut-être qu'habiter ici toute l'année, avec pour seule activité la collecte du coprah (c 'est la chaire de la noix de coco qui sert à faire de l'huile), peut avoir un côté infernal... 
      Un bateau ravitailleur passe une fois par mois et ils nous ont assuré qu'ils ne manquaient de rien, même si nous avons été surpris de voir si peu d'arbres fruitiers et de potagers ;  mais comme le sol semble essentiellement composé de corail, il n'est surement pas très fertile...
Nous avons demandé quelques noix de coco et sommes repartis ... l'annexe pleine !
       Nous faisons cap au nord et devrions arriver à Fatu Hiva aux Marquises dans environs 24H00. Il est 10H00 et il fait déjà 30°C à l'intérieur du bateau, nous attendons avec impatience notre prochaine baignade. 

On vous embrasse tous ! 
 A bientôt. 

Morgane et l'équipage de Paradise

vendredi 24 juin 2016

Sur la route des Marquises

Bonjour à tous.

    Notre escale à Rikitea, fut courte mais riche en découvertes et en rencontres. 
Cette première touche polynésienne nous a comblés, nous ne nous sommes pas trompés, ceci ressemble bien à un petit bout de paradis !

   Nos nouveaux équipiers Pascal et Catherine nous ont rejoints et l'équipage, composé désormais de sept membres, n'en est que plus intéressant.

   La veille de notre départ, nous avons visité une ferme perlière. Ce fut passionnant. L'activité de la perliculture demande énormément de travail ; il y a tout d'abord l'entretien des naissins : " la matière première", puis le nettoyage régulier des huitres matures, couvertes de parasites (algues, petites huitres, etc...) et enfin la greffe du nucleus (petite bille) : l'huitre enrobe ce dernier de nacre et cela donne naissance à une perle, qui, lorsque la chance sourit, sera parfaitement ronde, mais, hélas, le plus souvent présentera  une forme biscornue qui la rendra invendable. Une perle noire parfaite peut se vendre jusqu'à 12 mille euros mais elle doit être naturelle, c-à-d n'ayant subi aucune intervention humaine. Celles-ci serons contrôlées aux rayons X.

      Lors de cette escale, nous avons fait un léger approvisionnement, mais, à part du frais et de l'eau, nous n'avions pas besoin de grand chose, il nous reste encore beaucoup de produits secs achetés au Chili. Nous avions vu large en provisions car ici les prix sont affolants. Notre ami Michel, le breton, nous a offert un magnifique régime de bananes, qui muri à vu d'oeil sous le cagnard, sur le pont à l'arrière du bateau. Il a pris la place du mouton que nous avons l'habitude d'emporter en Antarctique... On nous a également offert "une tonne" de pamplemoussess. Nous n'avons pas trouvé d'autres fruits et légumes. Qu'importe, nous sommes de nature à nous adapter, alors nous filons vers le nord sans attendre le bateau ravitailleur. Les îliens, eux, l'attendaient avec impatience car il ne passe que toutes les deux semaines mais, pressés de partir à la découverte des Marquises, nous avons finalement pris le large.

     Et voilà, c'est chose faite ; nous parcourons actuellement les 800 miles qui séparent les Gambiers des Marquises. Notre départ il y a trois jours fut un peu mouvementé, nous étions au prés avec une mer forte, pas terrible pour s'amariner. Depuis deux jours il n'y a presque plus de vent, nous n'avançons pas vite mais les prévisions nous promettent 25 nœuds, ce qui devrait nous offrir une belle accélération. 

A bientôt Morgane et l'équipage de Paradise; Arnaud, Caro, Manuel, Bernard Pascal et Catherine.

mercredi 22 juin 2016

Notre Paradise au Paradis

Bonjour à tous
 
Nous avons mis 10 jours à atteindre les Gambiers depuis Rapa Nui.
Les alizés nous ont portés tout au long de notre traversée. Le vent était plutôt faible mais suffisant pour nous permettre d'arriver  sur l'ile de Mangareva dans les temps, le matin même de l'arrivée de nos nouveaux équipiers.
       Nous avons eu le bonheur d'apercevoir notre premier atoll quelques jours avant d'arriver aux Gambiers. L'ile Oeno nous est apparue un jour de pluie, nous en étions proche et avons pu voir clairement les vagues se fracasser contre le récifs bordant l'atoll. La vision de cette petite île perdue au milieu du pacifique fut pour moi le début de la réalisation d'un rêve qui se réalise : une île déserte bordée de cocotiers, de sable blanc et d'eau turquoise... Nous nous amusions à rêver d'y habiter quelques temps et d'y vivre de pêche et de cueillette... même si ce jour là les conditions étaient absolument inhospitalières : vent soutenu, pluie, houle et aucun mouillage sûr. 

   Deux jours après nous arrivions enfin aux Gambiers, une fois de plus accompagnés par la pluie. C'est au petit matin que nous avons franchi la barrière de corail de l'ile Mangareva. Nous sommes heureusement passés entre les grains et avons eu de belles éclaircies nous permettant ainsi de voir les nombreux dangers qui pavaient notre route : patates de corail et bouées de pêcheurs. 
Nous avons enfin gagné le mouillage de Rikitea aprés avoir slalomé dans un chenal étroit. A notre grande surprise une petite dizaine de voiliers étaient au mouillage, pour la plupart francophones. 

Bienvenue en polynésie Française: Ia orana 

    Après avoir nettoyé le bateau et profité du bonheur d'un bain dans une eau bonne bien qu'un peu fraiche, nous sommes descendus découvrir le village et rencontrer ses habitants. La population des Gambiers s'élève à 1600 habitants, dont environ 1200 habitent Rikitea, le village principal de Mangareva.
     Ils vivent tous, sans exception, du commerce de la perle, car c'est ici que se trouve la principale production de toute le Polynésie Française. Les fonds et la qualité de l'eau s'y prêtent. C'est tout les 4 mois à Tahiti que se fait la vente aux enchères. Les acheteurs sont principalement chinois et les plus belles pièces peuvent atteindre 200 euros. 
 La vie ici est calme et les gens très accueillants. Ils sont bilingues français / mangarévien. 
    
      Nous avons assisté à une petite fête à la mairie où les enfants dansaient sous des airs de musique techno, en l'honneur de la fête de la musique. Nous avons rencontré Michel, natif de l'ile qui a vécu 35 ans en France et dont les ancêtres sont Bretons, d'Audierne précisément. Il en est très fier et nos origines communes nous ont rapprochés tout en nous faisant rire, car, vu ses traits typés, jamais nous n'aurions imaginé venir des même terres.
    Nous l'avons rencontré car nous nous étions assis, sans le savoir, dans son jardin qui s'étend jusqu'au au bord de l'eau. Nous avions trouvé le coin idéal :  un banc sous un arbre, pour déguster un énorme pamplemousse cueilli quelques minutes auparavant. 
Après avoir discuté avec notre nouvel ami, retraité, il nous a fait découvrir sont jardin rempli d'arbres fruiters et de légumes: bananes, goyaves, citrons, papayes, aubergines, concombres etc... un vrai jardin d'Eden. 
     Le soir nous sommes allés manger avec nos nouveaux équipiers dans son auberge, "chez Benoit et Bianca". Nous nous sommes régalés d'un gratin de manioc façon tartiflette, d'une salade avec des petits morceaux de muscle d'huitres perlières “reformées" car  plus productives ( elles peuvent produirent jusqu'à 4 perles) et des tranches de thazard ( gros poisson du large) et pour finir d'une salade de fruits. 
      Et ce matin, afin de parfaire notre découverte de la culture locale, nous sommes allés, devinez où...??? à la messe, ! Incroyable mais vrai! L'ambiance y était très gaie et grâce, aux paroles affichées à l'aide d'un vidéo projecteur, nous avons même pu, timidement, entonner quelques paroles en mangarevien (la langue locale), sans bien sûr n'y rien comprendre. Les femmes arboraient leurs plus belles tenues : robes éclatantes et couronnes de feuilles fraichement cueillies et les hommes de belles chemises à fleurs. Un grande partie du village était présente.

     A l'heure actuelle nous sommes de retour à bord et avons sollicité un jeune mécano australien qui nous aide à réparer la pompe à eau du générateur qui fait des siennes... Nous l'avions rencontré à Puerto Wiliams il y a deux ans. Il travail et vit ici depuis un an, le monde est petit …

 Aujourd'hui c'est la fête des pères alors bonne fête à tous les papas qui lisent ces lignes !

A bientôt Morgane et l'équipage de Paradise.

jeudi 9 juin 2016

Adieu Rapa Nui

    Bonjour à tous.

    Nous avons eu beaucoup de mal à quitter l'île de Paques où nous ne sommes restés que trois jours. Après tant d'espoir, nous l'avons enfin aperçue le 4 juin, par une belle matinée, accueillis par plusieurs arcs en ciel ( "arco iris" en espagnol ).

     La première approche, par la côte sud, fut captivante  :   les bords de l'île sont formés de falaises abruptes et d'un rivage déchiqueté, parsemé de blocs rocheux, volcaniques, aux angles acérés et pour le moins inhospitaliers. Dans les plaines verdoyantes se découpent de petits cratères aujourd'hui éteints, il y flotte un petit air auvergnat... Nous apercevons quelques champs cultivés et, contrairement aux idées reçues, il y a des arbres !  Replantés il y a quelques années, pour la plupart des eucalyptus.
     Nous avons mouillé dans la baie d'Hanga Roa, sous les conseils de l'Armada Chilienne, avec qui nous communiquons par VHR, comme de rigueur dès notre arrivée.
Nous voilà bel et bien aux portes de la Polynésie, les noms locaux en sont le signe et certains faciès, quand ils ne sont pas chiliens, également.

     Nous avons profité des trois jours d'escale pour, tout d'abord, nettoyer le bateau, faire un approvisionnement en vivres, eau douce et essence, comme à notre habitude lors de nos retours à la civilisation.
    L'île est relativement touristique puisqu'elle accueille environ 80 000 touristes par an alors qu'elle ne compte que 7000 habitants. On y trouve divers supérettes, certes modestes, mais proposant largement de quoi nous satisfaire. L'avitaillement se fait grâce à un navire qui fait le voyage depuis le Chili une fois par mois. Il parait que le mois de mai fut très venté, à tel point que le débarquement des marchandises n'a pas pu se faire. Les Pascuans ont donc dû vivre sur leurs réserves.
En effet, l'ile est connue pour ne pas avoir d'abris sûrs, et lorsque les vents violents soufflent, aucun navire, sauf les petites embarcations, ne peut s’abriter. Il faut alors s'adapter: partir ou attendre...

      Nous avons eu particulièrement de la chance lors de notre séjour car il est recommandé de ne pas laisser son bateau sans surveillance au cas où les vents se lèvent et tournent, ce qui pourrait être fatal : l'ancre du bateau dérape et il peut se retrouver sur la côte. Nous avons d'ailleurs vu un voilier d'une quinzaine de mètres, sur le flanc, à sec, dans le petit port de pêche, dont la coque en aluminium semblait avoir été ouverte à l'ouvre boite par les rochers tranchants.
    Aillant bonne conscience de laisser notre Paradise tout seul, par un temps magnifique, nous sommes partis sillonner Rapa Nui, à la découverte de ses mythes et légendes. Nous avons loué un 4x4. Nous aurions préféré partir à cheval, très nombreux sur l'île, mais une fois de plus le temps nous est compté.  Nous sommes donc allés rencontrer les fameux Moais, disséminés de part et d'autre de l'île. Ces statues sont impressionnantes et imposent le respect. Nous avons pu accéder au cratère d'où ils sont nés. C'est au milieu de l'île qu'il y a plusieurs centaines ou milliers d'années, les Rapa nui ont commencé à tailler la roche d'un cratère pour donner naissance à ces colosses, à la forme plus ou moins identique.
    Les légendes de l'île se comptent pas dizaines. Cette civilisation est passionnante ! Par exemple, il y avait plusieurs clans d'un bout à l'autre de l'île et ils nommaient tous les ans un roi commun, après avoir célébré la cérémonie de l'oiseau ; ils étaient également adeptes de l'art du tatouage et ont été parmi les premiers à utiliser des planches de surfs comme moyens de sauvetage pour leurs embarcations, etc...
   Comme vous le comprenez sûrement, trois jours pour découvrir ce cailloux d'une vingtaine de kilomètres de large, perdu au milieu du pacifique Sud, sont bien trop courts et nous laissent une petite nostalgie... et une certaine envie de revenir...
    Les habitants de l'île nous ont paru très accueillants et nous nous sommes régalés de Ceviche ( plat composé de poisson cru et de lait de coco ) mais aussi d'empanadas mixtes avec poisson, poulpe et crevette et nous avons découvert le gâteau à la banane : le Pô.
    Le vole entre le chili et Isla de Pascua ne coûte que 200 euros, si vous avez l'occasion, n'hésitez pas à y passer au moins une semaine, c'est un voyage inoubliable.

    De notre côté, nous voilà, repartis vers le but de notre expédition : La polynésie. Notre première escale sera laux Gambiers, d'ici une bonne dizaine de jours. Nous avons quitté Fred qui a finalement réussi à avoir son avion à temps. A l'heure actuelle il doit être de retour dans sa provence natale (tu vas nous manquer Fred !). Nous nous retrouvons donc à cinq. Les prévisions météo sont bonnes pour les prochains jours. Paradise est porté par les alizés sur une belle mer...

A bientôt.

 Morgane et l'équipage de Paradise

vendredi 3 juin 2016

Où l'on prend conscience des distances

Bonjour à tous ! 

Nous voilà enfin à moins de 24h00 de notre escale tant attendue.

       Depuis quatre jours, Paradise file à toute vitesse, porté par les vents de Sud. Nous avons rattrapé notre retard et Fred vas pouvoir prendre son avion ! Le stress s'en va... 
       La contre partie de cette accélération, grâce aux vents portants, est un bateau qui roule dans tous les sens, parfois des vagues énormes font giter violemment le bateau et il arrive que les placards s'ouvrent, des verres cassent, les corps sont tendus pour compenser le tangage... 
     Cette navigation est connue pour être parfois difficile... Nous le vivons... Mais nous savons pourquoi et avons conscience que le bonheur n'est pas loin, même si la Polynésie et ses îles paradisiaques se font désirer... 
      Nous avons aussi le droit parfois à de grandioses spectacles : une voute céleste nous illumine de ses innombrables étoiles, la constellation du Scorpion nous guide et le coucher du soleil nous offre un feu d'artifice flamboyant . 

     Hier Bernard et Arnaud on aperçu un grand aileron, peut-être une orque ,malheureusement farouche. 

      La vie sur Paradise n'est pas des plus désagréable, on sait se faire plaisir. Par exemple ce matin notre Capitaine préféré nous a fait du pain perdu pour le petit déj ;  hier midi comme dessert nous avions des petits brownies aux pépites de chocolats, etc... 
Et pour ceux qui se posent la question : toujours pas de poissons au menu, nous allons trop vite pour mettre la ligne de traine... 

      C'est cela les grandes navigations, des moments uniques, que l'on ne peut vivre qu'au milieu de ces océans indomptables. 
     
      En attendant, demain une certaine aventure commence, non moins attendue : nous débarquerons sur l'ancien volcan qu'est l'île de Pâques. A nous les grandes balades et la rencontre des Moais ! 
Chers habitants, Pascua, nous voilà... 

Morgane, et tout l'équipage de Paradise

lundi 30 mai 2016

Moins de 1000 miles avant l'ile de Pâques

Bonjour,

         Nous sommes à 970 miles de l'ile de Pâques. 
C'est un grand moments car on ne peut pas dire que notre progression fût fulgurante depuis notre départ de Crusoë :  les miles ne défilaient pas vite. 
 
       Le stress commence à monter pour notre ami Fred qui prend son avion depuis l'île de Pâques pour la France le lundi 6... Heureusement le vent est actuellement portant et nous filons entre 8 et 9 nœuds, ce qui est une très bonne vitesse. 

       Il y a trois jours, nous avons profité du beau temps pour nous baigner. Ce fut un superbe moment. L'eau est d'un bleu foncé, limpide, difficile à décrire tellement elle est particulièrement belle. Elle n'est pas encore très chaude, mais c'est très agréable. Nous y sommes resté à peu près 30 minutes sans avoir froid. 
      Depuis, le temps s'est un peu dégradé, le ciel est couvert, le moral va de paire... On compense avec de bons petits plats, des gâteaux et puis chacun bouquine, écrit, regarde des films, joue aux échecs, etc... 
      J'aime ces longues navigations où le temps est comme suspendu. Un rythme agréable s'installe, chacun organise son quotidien à sa façon. Les repas cadencent les journées et le soir quand l'obscurité s'impose, c'est le rythme des quarts qui s'installe. Nous avons chacun quatre heures à effectuer pendant lesquelles il faut barrer et être attentif aux changements de vent, virer de bord, empanner, adapter la voilure... 


A bientôt Morgane et l'équipage de Paradise : Arnaud, Fred, Caro, Manuel et Bernard.

jeudi 26 mai 2016

Derrière nous l'ile de Robinson Crusoé


Bonjour,

Le beau temps est enfin de retour !
L'air est toujours un peu frais mais actuellement nous sommes en short et nous commençons  à ne plus être obligés de porter de ciré lors de nos quarts. Notre petite vie de marin au long court prend un rythme sympathique, surtout grâce à notre ami le soleil ! 

Nous avons fait du près depuis notre départ de l'île Robinson, soit samedi dernier. 
Le près, c'est deux fois la distance et un bateau qui rebondit sur les vagues, qui, ces derniers jours étaient plutôt chaotiques. Le près, c'est aussi une vie gitée, où l'on a tendance à se cogner partout et on n'a pas envie de faire autre chose que de dormir ou buller entre les quarts, surtout avec un temps gris et humide... 

Je reviens sur notre, courte mais superbe escale à l'ile de Robinson Crusoé .
Son nom sonne comme un mythe mais elle est bien réelle et nous avons été heureusement surpris par cette escale.
Nous avons mouillé dans la baie de Cumberland un jour de fête : le vendredi 20 mai, au Chili, on célèbre une bataille navale qui a eu lieu au début du siècle contre le Pérou.
 Les enfants de l'île ont défilé avec leurs plus beaux habits d'écoliers et jouaient avec leurs instruments un certain hymne. Quasiment tous les habitants étaient au rendez vous sur la place principale, on apprend qu'ils sont au total 800 sur l'île. La population est très jeune. Lîle étant montagneuse, il est possible que les plus vieux ne bougent pas trop de leurs maison perchées.
Les gens sont beaux et joyeux, il règne ici un petit air de paradis.
La forêt est luxuriante, on aperçoit des colibris, des bananiers, des citronniers, des papayers.  Les gens semblent sensibles à la protection de la nature.
Le petit centre ville est en plein développement, il y a des constructions partout, les bâtiments sont pour la plupart en bois et plutôt modernes. Le tout est harmonieux. 
Les quad , les motos cross et les 4x4 sont de rigueurs pour gravir les chemins étroits et pentus, parfois tapissés de boues suite aux déluges qui peuvent, paraît-il, être violents. 
Les pêcheurs gagnent leur vie principalement grâce à la langouste, mais malheureusement nous sommes hors saison donc n'avons pas pu la gouter. La protection de la ressource permet de ne pas l'épuiser.
Je pourrais écrire encore beaucoup sur ce cailloux du Pacifique Sud que nous avons eu la chance de découvrir, bien que furtivement. Nous serions bien restés une semaine entière mais notre programme chargé nous oblige à faire route vers l'ouest et ce n'est pas sans motivation que nous filons vers la magique île de Pâques !
Aujourd'hui, sous les rayons du soleil, nous allons faire un grand nettoyage du bateau mais aussi des marins, c'est jour de fête sur Paradise !
 La ligne de traine est de sortie et nous attendons toujours notre premier poisson qui, on l'espère va être attiré par un bel hameçon flambant neuf, acheté à Robinson Crusoé...

 Nous sommes à 1427 miles de notre prochaine escale  : 28°11'24S et 82°29'28W (enfin loin des 40 ème!!!) 

Morgane, Arnaud et tout l'équipage de Paradise.


lundi 23 mai 2016

prochaine escale : l'île Robinson Crusoé

Bonjour

Nous entamons notre deuxième jour de traversée et, à notre malheureuse surprise, la matinée fut très humide. Nous nous sommes fait rincer par des trombes d'eau accompagnées d'un vent soutenu d'environ 30 nœuds et la chaleur polynésienne se fait attendre...

Actuellement la mer est chaotique, les vagues se croisent, les voiles battent et les estomacs sont serrés mais heureusement le soleil est de retour et le vent s'est calmé.

Au menu de midi nous avons eu de simples et savoureuses pommes de terre à l'eau avec du beurre et une tranche de jambon, ce qui à comblé tous l'équipage !  La veille nous nous sommes régalés d'un poulet au curry...

Nous ne sommes plus qu'à 200 miles de notre prochaine escale, soit un jour et demi de l'ile de Robinson Crusoé...

Morgane, pour Paradise

lundi 16 mai 2016

De retour sur Paradise pour une saison 2016-2017 exceptionnelle !


Bonjour à tous!

Je reprends enfin la plume après plusieurs mois d'absence...
Me voilà de retour sur Paradise.
 Au programme pour cette saison exceptionnelle pleine de découvertes et de rencontres inoubliables : - notre prochaine escale dans deux ou trois jours nous mènera à l'ile de Robinson Crusoé, île Chilienne qui fait partie de l'archipel Juan Fernandes.
 - quinze jours après nous gagnerons la mythique Ile de Pâques, Rapa Nui et rencontrerons ses Moaï... 
- ensuite s'enchainera une succession d'escales de rêve: Les Gambiers, les Marquises, les Tuamotu et les iles sous le vent dont Tahiti...
- Puis les îles Australes et retour au Chili puis en Argentine à Ushuaïa et cap vers l'Antarctique et enfin l'apothéose: la Géorgie du Sud avant notre étape finale de cette saison de folie : Le Brésil, où nous laisserons le bateau, pour un repos bien mérité.

C'est hier vers 16h00, que nous sommes partis de Valdivia, ville Chilienne située à 10 miles en amont de la rivière du même nom.
A bord nous sommes 6 : Arnaud, Caroline, Frédéric, Bernard et Manuel notre équipiers Espagnol et moi, Morgane.
Tous ont déjà navigué avec nous en Antarctique, Géorgie du Sud ou dans les canaux, sauf Manuel qui découvre notre Univers. Tous restent deux mois avec nous sauf Fred qui nous quittera à L'ile de Paques.

 Depuis notre atterrissage au Chili, nous avons eu un rythme effréné; nous avons compté 10 caddy de courses avec de nombreux allez retour au supermarché, le bateau est plein à craquer pour les deux mois “d'autonomie” qui nous attendent; la ligne de flottaison a considérablement baissé. Avec ses tonnes de vivres chargées, Paradise se traine un peu, d'autant plus qu'il a sur sa coque une belle couverture d'algues. Nous nous ferons un plaisir de les enlever une fois que la température de l'eau aura grimpée et que nous pourrons passer des heures dans l'eau sans peine... Les conditions sont optimales, le vent est portant, quoiqu'un peu faible et surtout nous avons un magnifique ciel azur et des températures qui se réchauffent. Arnaud a sorti la ligne de pêche, nous attendons les thons et bonites de pied ferme. La vie à bord s'organise paisiblement.
Nous avons fait trois quart :
Arnaud et moi, Fred et Caro et Bernard et Manuel et là je vais me préparer à faire une bonne salade avec des légumes frais achetés au magnifique marché de Valdivia.

Morgane, Arnaud et tout l'équipage de Paradise

mardi 22 mars 2016

Vers des latitudes plus clémentes...

La saison du grand sud se termine bientôt pour Paradise.
 
Arnaud remonte les canaux chiliens avec son nouvel équipage. Il est partit de Puerto Williams le 8 mars en direction de Puerto Montt. Depuis c'est de saut de puce en saut de puce qu'il tente de regagner la destination finale. En ce moment la météo n'est pas clémente, les dépressions s'enchainent et la fatigue s'accumule.
Heureusement, la beauté des lieux compense les moments difficiles.

Une pensée à notre capitaine préféré et vivement la Polynésie pour un repos bien mérité!

 
 

dimanche 17 janvier 2016

Bravo Capitaine !!!

Bonjour à tous !
Notre équipage termine doucement son expédition australe. 
Je vous laisse découvrir les derniers moments forts qu'ils ont vécu en Antarctique:


"Nous vous avons laissé avec notre émerveillement du canal Lemaire et qui s’est terminé par un nouveau mouillage à Lockroy : seuls dans la baie avec les phoques.



Mardi 12 Janvier
Départ pour Enterprise sous un grand soleil vers un événement que nous attendions tous : les orques. Nous en croisons un groupe de 5 ou 6 au croisement des canaux Chollaret et Gerlache,puis un deuxième un peu plus loin qui nous dépêche un éclaireur qui approchera le Paradise a 20 mètres. 
Mention spéciale à Stéphane qui saute comme un chat sur l’épave du Governor pour amarrer Paradise.

Mercredi 13 Janvier
La remontée au Nord-Est se poursuit à la recherche d’un groupe de baleine dans le canal Correa : chou blanc. Mais on croise de nouveau deux orques. Puis les quarts repartent en direction du Horn : temps magnifique, sieste au soleil, couché de soleil mémorable sur l’Antarctique que nous quittons salués par les baleines.
Arnaud nous conseil de bien en profiter car le temps va changer…


Jeudi 14-15-16 janvier
… Ce qui ne tarda pas à se confirmer. Vent 30-35 nœuds Sud-Ouest. C’est le moment de faire nos adieux aux derniers Icebergs. La mer se creuse petit à petit tandis que les décibels de l’équipage sont sur une pente décroissante. Au fur et à mesure des quarts, les paquets de mer arrosent copieusement les barreurs. La neige fouette et le sel pique les yeux. Les seaux à vomi sont de sortie. Nous perdons la notion du temps, la traversée a déjà duré un jour, deux jours, une semaine, on ne sait plus. On ne mesure qu’une chose : les quarts. Se déplacer, s’habiller, se nourrir dans Paradise qui bondit sur les vagues avant de taper violemment à la descente, devient de plus en plus pénible. Les changements à la barre deviennent acrobatiques. Olivier teste involontairement l’efficacité de la longe de son harnais par un vol dans les filières… Il devra déclarer forfait pour les quarts suivants et c’est la dreamteam (Laurence et Bruno) et Stéphane qui prennent la relève. A 60 miles du Horn, le vent commence à faiblir et les conversations reprennent. C’est le bout du tunnel mais cette fois encore le Drake a bien défendu sa réputation.



Arrivé au mouillage de l’ile  Lennox à minuit dans le noir quasi complet : Bravo Capitaine, qui de plus nous gratifie d’un cocktail à la Cachaca."

mardi 12 janvier 2016

Des nouvelles de l'Antarctique !

Bonjour à tous,
Arnaud vient de me transmettre le récit des aventures de l'équipage, ce qui nous donne une bonne idée de l'ambiance à bord. 
Bonne lecture,
Morgane.

Dimanche 27 Décembre
Quoi de mieux pour former l’équipage qu’un premier diner: ce sera « La Estancia ».
L’équipage c’est :
-       Les Bretons et assimilés : Elisabeth et Olivier, Bertrand, Laurence, Arnaud le Capitaine et Morgane
-       Le Girondin : Jean-Paul
-       Le Brésilien : Bruno
-       Le non-voileux : Emmanuel
La soirée se termine au whisky Jameson au Pub Irlandais ...
Lundi 28 Décembre
Morgane nous présente le bateau mais nous annonce qu’elle ne fera pas partie du voyage pour passer son diplôme de Capitaine 200 à Concarneau. Sniff, sniff…
Bientôt arrive notre matelot pour la remplacer – tâche ardue tant la renommée de sa cuisine a fait le tour d’Ushuaia.
Et c’est le départ pour Puerto Williams.

Mardi 29 Décembre
Grand soleil et ravitaillement gasoil à Puerto Williams. En attendant, nous partons pour une randonnée au Cerro Bandera. Bruno, notre brésilien part la fleur au fusil pour une ballade de15 minutes…5h après il rentre content mais fourbu.

Mercredi 30 Décembre
C’est le grand départ pour l’Antarctique.
Au sortir du Beagle, nous avons droit à un ballet de dauphins sur fond de Cap Horn : magique.
En plus la météo nous promet une belle traversée.

Jeudi 31 Décembre
Les quarts s’enchainent et les miles défilent, poussés par un vent de Nord-Est. Certains égaillés par les chansonnettes de Jean-Paul, d’autres par les histoires de Laurence.
Magie : en plein  milieu du Drake, diner de réveillon tous ensemble autour d’un foie gras et de calamars a l’américaine, mijotés par Arnaud…à en oublier la réputation de Morgane ! 
Ah les malheureux équipiers de quart, Bruno et Laurence privés de ce grand moment mais heureusement bercés par les histoires des voyages de Bruno.
Et pour finir la soirée, un Havane sur le pont avec Bertrand, Stéphane et Emmanuel : Bonne Année 2016 !
Ambiance riviera !

1er Janvier
La navigation continue par vent de Nord-Est et une houle de 2 à 3 mètres, au milieu des albatros, des pétrels et des damiers du Cap.
Ces bonnes conditions n’empêchent pas Emmanuel d’entamer un vol depuis la salle de bain à travers la porte avec atterrissage dans sa couchette.

2 et 3 Janvier
Le vent se renforce pour atteindre force 5-6 et une houle de 3 mètres. Excitation de l’équipage à la rencontre du premier Iceberg et d’un choc avec une baleine !
Arrivée à l’épave Governor de la baie d’Enterprise.

4 Janvier
Première ballade au soleil sur le continent Antarctique avec rencontre avec le premier manchot en promenade sur les épaves laissées par les anciens baleiniers. Les superlatifs de Bertrand restent encore en dessous de la réalité.

5 Janvier
Décidément le beau temps ne nous quittera pas et nous partons vers l’archipel de Melchior. A l’arrivée, nous nous arrimons au Boulard avec à son bord Jean et Estelle, les skippers.
A peine sortis pour nous saluer, Philippe, équipier du Boulard, reconnait la polaire Renault Trucks d’Emmanuel : la même que celle de sa compagne Sylvie. Incroyable, Emmanuel et Sylvie sont d’anciens collègues ! Toujours aussi incroyable, une amie d’Elisabeth et Olivier va embarquer à bord du Boulard dans quelques semaines !!!

6 et 7 Janvier
Avec un temps toujours aussi beau, nous découvrons nos premières colonies de phoques sur une banquise de Melchior et nous dirigeons vers la base Chilienne de Videla. Adieu le Boulard, et sa charmante Estelle, sanglots du matelot…
En route, nous croisons une baleine à 10 mètres qui nous offre un magnifique ballet. Peu après nous croisons Bark Europa, toute voile dehors, vieux gréement Hollandais qui sillonne l’Antarctique : très beau spectacle !
Arrivée à la base Chilienne de Videla, entourée d’une colonie de manchots papous, nous sommes accueillis à bras ouverts par l’équipe chilienne qui nous invite à diner : un vrai festin dans une salle à manger lambrissée du début du 20ieme siècle.

8 Janvier
Repos et nouvelle visite de la base. Arrivés avec une caisse de victuailles, les chiliens resserrent encore les liens et tout cela se termine par une soirée bien arrosée à bord de
Paradise. Cette caisse va donner l’occasion à Arnaud de nous mijoter de nouveaux petits plats.

9 Janvier
Le choc d’un growler sonne le réveil pour un départ vers Port Lockroy via le canal Neumayer.

10 Janvier
Il neige, c’est dimanche, l’occasion d’un bon repas autour d’un plat de pâtes aux truffes blanches et d’une tarte aux pommes confectionnée par Elisabeth : simply gorgeous !

11 Janvier
Après une nuit interrompue par la rencontre avec un iceberg de 5 mètres et un nouveau mouillage d’urgence, le soleil est de retour. C’est le départ vers le canal Lemaire. Pas de mots assez forts pour décrire cette journée ponctuée par le crépitement des appareils photos. Lemaire a bien mérité son surnom de vallée kodak : des phoques se reposant sur les banquises entourée de parois de 1,000 mètres et glaciers qui tombent à pic dans le fjord.
On dépasse les 65 degrés sud, mais impossible de poursuivre sur Vernadsky (base Ukrainienne) à cause des growlers qui bouchent l’accès.
Retour à Port Lockroy avec déjà le petit pincement au cœur a la pensée du retour. Et oui nous faisons déjà route vers le Nord.

jeudi 7 janvier 2016

Bonne année 2016 !!!

Bonjour à tous et à toutes !

Nous vous souhaitons une joyeuse année 2016, remplie de belles découvertes, de rencontres et surtout de bonheur !

Fidèles lecteurs, excusez-moi pour cette longue interruption, je dois avouer que ces derniers temps mon esprit  n'était pas très épris de l'art de l'écriture...

Plusieurs événements marquants ont animé notre fin d'année 2015 mais aussi le début de 2016.

Tout d'abord, nous sommes restés un mois à Ushuaia, en décembre alors que nous aurions dû aller en Antarctique avec une équipe de tournage venant d'Espagne. Le présentateur, habitué aux régions chaudes et aux reptiles, souhaitait pour une fois, découvrir la faune du Grand Sud et plus particulièrement les éléphants de mers. Ce projet original nous intéressait beaucoup et nous nous étions lancé dans l’aventure à cœur joie. Mais au dernier moment une histoire malheureuse a tout fait basculer...
Ce fameux présentateur espagnol vivait en Thailande avec sa femme et leurs enfants. Cette dernière aurait été victime de personnes malhonnêtes qui auraient mis de la drogue dans son sac alors qu'elle s'apprêtait à quitter le pays... Les sanctions en Thailande pour ce genre de crime sont connues pour être très dures : elle aurait été condamnée à une peine de prison à vie...
Même si cette mésaventure a chamboulé notre saison si courte et si tout cela est vrai,  nous sommes de tout cœur avec cette famille.

Nous avons donc profité de ce malheureux événement pour travailler à bord de Paradise, amarré au ponton du Yacht Club de l'AFASYN (Asociacion Fueguina de activitades Subacuaticas y Nauticas).
Nous avons eu la chance de rencontrer un super mécano qui a fait une révision du groupe électrogène, avec changement du joint de culasse. Nous avons aussi travaillé sur l’alternateur du moteur principal, puis effectué de nombreux autres bricolages, forts utiles pour améliorer notre quotidien.

L'événement le plus marquant de cette nouvelle année est qu'actuellement je ne suis pas à bord !
Ne vous inquiétez pas, tout va bien, il n'y a rien de grave... J'ai dû rentrer en France plus tôt que prévu car je commence une formation capitaine 200 (brevet de skipper) le 14 janvier, alors que cela était initialement prévu mi février. Cela faisait plusieurs mois que j'avais décidé de faire cette formation, mais initialement je devais bien sûr partir avec Arnaud en Antarctique.
J'ai la possibilité de passer cet examen en quatre mois cette année alors que l'année prochaine, j'aurais été obligée de passer 9 mois à l'école !!!

Arnaud est donc un peu seul pour cette expédition qui peut s'avérer difficile et fatigante. Heureusement, un de mes amis, Stéphane, a pu se rendre disponible pour me remplacer. L'équipage est principalement composé de personnes qui ont une bonne expérience de la mer, ce qui fait aussi la différence !

Paradise et son équipage sont partis d'Ushuaia le 27 Décembre. Après une courte escale au village le plus sud du monde, Puerto Williams, ils ont traversé le passage du Drake en trois jours ce qui est une bonne moyenne, car ce passage peut s'avérer difficile et long.

Le premier mouillage qu'ils ont rejoint fut Enterprise, une baie bien abritée où l'on peut se mettre à couple d'une épave échouée.

Je communique quotidiennement avec Arnaud. Je vous transmettrais donc régulièrement leurs aventures !

A bientôt,

Morgane.