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lundi 29 mars 2010

Dernière escale à Ushuaia


Ushuaia, le 27 mars 2010

Notre derniere croisiere, s'est bien terminée, aprés avoir été bloqué deux fois pour cause de mauvais temps et de port fermé par les autorités chiliennes, et bien le temps s'est remis au beau, et nous avons profité d'une tres belle navigation retour depuis la caleta olla, ou oh surprise, en partant le matin, nous avons croisé la flotte des grands voiliers sud américains, tous aussi beau les uns que les autres, et qui naviguaient, a la voile, au pieds des collines enneigées et des glaciers, un tres beau spectacle.

Puerto Williams de nouveau pour la sortie du territoire chilien, puis Ushuaia, retour a la civilisation, pour un équipage heureux de sa croisiere dans le grand sud, et que j'espere retrouver bientot a bord pour de nouvelles aventures nautiques.

Mais que de rencontres passionnantes au cours de ces navigations, auxquelles l'intimité du bateau, lieu privilégié d'échange et de connaissance des autres, donne toute sa dimenssion.

Escale technique aussi, car la navigation vers le nord, Puerto Mont, puis l'ile de Pasques et les Gambiers risquent de ne pas etre si façile, içi l'hiver arrive, le froid se fait plus rude et le vent souffle, alors nous n'allons pas tarder a guetter sur les cartes météo, la bonne fenetre, qui nous permettra de sortir des canaux de Patagonie sans encombre.

Nous allons retrouver notre ami-client marc, qui éffectue avec nous un voyage au long cours de 10 mois, et qui apres un bref retour en france, va nous accompagner jusqu'en nouvelle zélande. Sinon, Claire ma nouvelle matelote, se débrouille trés bien dans son role, aussi bien sur le pont, qu'a la cuisine, puisqu'elle nous a gratifié d'un trés bon crumble hier soir, en concurence avec Juliette et ce n'est pas chose façile ...

Enfin voila quelques nouvelle d'un petit matin calme au ponton Afasyn, lieu ou sont amarrés les bateau a voile a ushuaia. Pour tous la saison sud se termine, les bateaux repartent vers le nord, et des climats plus propice a l'entretien des bateau et a la navigation, en se promettant le plus souvent de revenir la saison prochaine, car la Patagonie, c'est une drogue dure, quand on y a gouté, et bien difficile de s'en passer...

Arnaud dhallenne, skipper de Paradise

mercredi 24 mars 2010

Soleil sur Coloane...


Le 24 mars 2010,

Position 55°04 sud
et 69°44 ouest

Bonjour Centollas,

Petit matin magique a Coloane, un fjord du brazo sud ouest, entre l'ile Gordon et l'ile Hoste, au reveil, remontée du casier et là, une dizaine de Centollas de belle taille font leur apparition sur le pont, devant les yeux d'un équipage ravi a l'idée de ce que sera le repas de ce midi ...

Depuis la caleta Ferrari, ou nous avons fait une superbe ballade a cheval, nous avons remonté le canal Beagle, vers la caleta Olla d'abord, puis vers le glacier Pia qui, oh bonheur, nous a gratifié d'un rayon de soleil, alors que nous arrivions pour l'admirer.

Ensuite nous avons passé la nuit a caleta Beaulieu, qui porte bien son nom, puisque le mouillage, qui se situe en face d'un autre glacier, est également tres beau. C'est la que nous avons retrouvé nos amis de l'Esprit d'équipe, avec qui nous avons navigué le lendemain, en route pour Coloane, un petit mouillage super protégé, avec comme point de vue, à gauche la foret et à droite les glaciers.

Vous l'aurez compris, la Patagonie, c'est un lieu magique, fait de paysages merveilleux, sauvages et grandioses, et quand un coin de ciel bleu veut bien nous accompagner, comme c'etait le cas hier, et bien c'est vraiment tres beau.

Voila, là nous sommes en route au moteur vers l'estero Fouque pour y admirer le glacier et ce soir mouillage prévu a l'estero Joaquin, a la fin du brazo sud ouest, enfin si la météo est d'accord, car ici, il faut savoir s'adapter, et en ce moment l'automne pointe son nez, et les conditions de navigation se font plus rudes, mais cela fait aussi partie du charme de la Patagonie ...

Salutation du grand sud

Arnaud, skipper de Paradise, ( qui en ce moment porte tres bien son nom).

vendredi 19 mars 2010

En route pour les canaux!



Au mouillage a Yendegaya



Vendredi 19 mars 2010



54°51 sud


68°48 ouest



Nous voila de retour dans la magnifique baie de Yendegaya, domaine de José le gaucho et d'Anémie sa fiancée. Apres un départ d'Ushuaia lundi apres midi, nous avons été bloqué 2 jours a Puerto Williams, port fermé pour cause de météo difficile, dans le région les élément sont les plus fort, pas de doute là dessus.


Nous avons donc mis ces deux jours a profit, pour paufiner la préparation du bateau, pour la suite de nos navigations, car la croisiere suivante, soit la remontée des canaux de patagonie vers Puerto Mont, L'ile de Paques et les Gambiers risque de ne pas etre de tout repos.


Nous en avons d'ailleurs eu un aperçu grandeur nature aujourd'hui, car entre Puerto Williams et Yendegaya, et bien je vous le donne en mille ... Vent dans le nez entre 25 et 30 noeuds, résultat, 4 noeuds moyenne malgrés la puissance du moteur de 160 ch : la remontée des canaux, et bien, ça rique de ne pas etre façile.



Cette escale a Puerto williams, nous a aussi donner l'occasion de tester de nouveau le gout du Pisco local, avec nos amis de retour d'Antarctique, Australis le 1er soir, avec le patron de la base de Lockroy, l'équipage d'Ada ensuite, skippé par Isabelle Autissier, revenant d'un extraordinaire voyage de 3 mois, jusqu'a 70° sud, avec une équipe de montagnards a bord.


De trés belles rencontres, et l'occasions de soirées animées et un peu arosées, mais il faut bien etre a la hauteur de la réputation des marins...



Sinon, ma blonde, habituelle rédactrice de ce blog est rentrée en France, se reposer et s'occuper un peu du bureau et des réservations pour les prochaines croisieres, alors la rédaction dev ce blog, recit de nos voyages lointains, va changer un peu de style pour quelques temps...



Bon, voili voilou, sur ce, je vous dis à bientot, pour de nouvelles aventures blogestres!



Salutations Yendegaiestres


,


Arnaud, skipper de Paradise.

vendredi 12 mars 2010

Rapport de croisière du skipper de Paradise, Arnaud Dhallenne

Pour dissiper tout malentendu au sujet de la croisière prévue du 15 février au 12 mars, prévue à destination de l'Antarctique, je tiens à en préciser personnellement le déroulement.

Rendez-vous fixé et accepté par les participants, au 14 février après-midi, pour un départ prévu le 15 dans l'après-midi,
après avitaillement du bateau.

Le 14 au soir, 2 équipiers manquent à l'appel, pour cause de problème d'avion, et leur arrivée est reportée de 2 jours ;
ils me demandent par mail de bien vouloir les attendre, ce que j'accepte, bien que cela pose problème pour le bon déroulement de la croisière, car si la croisière est prévue en 26 jours, c'est que nous avons besoin d'une marge de manoeuvre suffisante en matière de temps, pour traverser le Drake avec de bonnes conditions météo, donc de sécurité pour l'équipage et le bateau.

De fait, la météo est favorable dès le lundi soir, et nous laissons passer notre chance de traverser le Drake dans de très bonnes conditions, une bonne fenêtre météo dans cette zone de navigation très difficile n'étant jamais très longue, au vu de la fréquence des dépressions qui y passent.

L'après-midi du mardi, dès l'arrivée des 2 retardataires, nous prenons la mer pour Puerto Williams, pour y effectuer la clearance, et le plein de gasoil, de meilleure qualité qu'à Ushuaïa.

Nouveau départ le mercredi après-midi, formalités et plein de gasoil effectués, cap sur l'Antarctique.

Les premières 24 heures de navigation, sur la fin de la fenêtre météo favorable, s'effectuent dans de très bonnes conditions, mais dès après le passage du Cap Horn, le temps se gâte, les cartes météo nous prévoient des vents de Sud, 35 noeuds avec rafales.

L'hypothèse d'une escale est envisagée, mais la météo prévoit d'être encore plus dure pour la suite à l'approche de l'Antarctique si nous attendons plus longtemps, nous décidons donc de persister dans notre option de traversée.

Après 24 heures d'une mer difficile, le constat est là :
- 4 équipiers malades et incapables de prendre leur quart.
- les deux derniers arrivés, épuisés par 5 jours de voyage, se révelent compétents, mais très fatigués.
- Nous n'avançons pas sur la route, étant face au vent et à la mer.

Différentes options se présentent, revenir pour repartir, mais la météo pour les jours suivants ne prévoit pas de s'améliorer, bien au contraire, et le temps perdu au départ à attendre les équipiers en retard ne valide pas cette option.

Comme à mon habitude, je joue la transparence et explique la situation aux équipiers, en leur proposant comme alternative une croisière dans les canaux de Patagonie, ce qui me paraît être la meilleure option, compte tenu de l'état de l'équipage, de la mer, des conditions météo et du temps imparti pour cette croisière.

Je les consulte un par un et ils acceptent tous cette solution, sans aucune restriction.

Je précise que mes conditions d'inscription prévoient ce genre de cas, et que pour des conditions météo défavorables, je peux être amené à modifier le programme initialement prévu, sous ma seule responsabilité. Néanmoins, en la circonstance, la décision a été prise collectivement à l'unanimité de l'équipage.

Nous sommes donc revenus à Puerto Toro et ensuite à Puerto Williams, avant d'effectuer une très belle croisière dans les canaux, sans que personne au sein de l'équipage ne revienne sur le sujet de notre décision collective de changer de programme ni ne remette en question cette décision.

Néanmoins une amertume logique se dégage de certains membres de l'équipage, du fait de ne pas avoir atteint leur objectif initialement prévu.

C'est pour cette raison qu'à titre amical, compte tenu de la désillusion éprouvée, j'ai proposé à tous les membres de l'équipage de ré-embarquer avec nous dans des conditions privilégiées pour une prochaine croisière, vers l'Antarctique ou sur une autre destination de leur choix.

Arnaud Dhallenne, le 12 mars 2010.

vendredi 5 mars 2010

Le plus bel endroit du monde


Vendredi 5 mars 2011

Position : 55°05'S
69°48'W

Au mouillage à Coloane, Brazo SW du Beagle

Bonjour !

Nous venons de terminer notre deuxième nuit ici dans le sublime mouillage qu'abrite l'Estero Coloane, sans doute un des sites les plus spectaculaires de toute la région. Hier, sous le soleil de plomb qui irradiait le paysage, c'était même à coup sûr le plus bel endroit du monde. Pour rien au monde nous n'aurions échangé notre place ici... et exceptionnellement, tout le monde a participé - une fois n'est pas coutume - à une grande randonnée en direction du glacier, équipiers d'un côté, et les deux skippers de l'autre !

Mais revenons à la journée de mercredi, qui marqua le début de deux jours qui resteront sans doute comme les plus beaux de ce voyage, tant la météo pour une fois nous a été favorable ! En effet, malgré une matinée pluvieuse, vers midi, alors que nous quittions le mignon petit mouillage de Cuchiyuyos, le soleil s'est levé avec ses petits bras musclés, permettant à mes compagnons de voyage de se délecter au soleil de la pêche du jour... j'ai nommé les centollas ! C'est donc au coeur d'un paysage somptueux que les jolis crabes ont terminé leurs jours au régal de tous les équipiers, tandis que de mon côté je cuisinais quelques légumes pour accompagner les horribles petites bêtes.

Une fois sortis du majestueux canal Barros Merino, nous avons fait une excursion dans un fjord méconnu réputé pour ses 1000 cascades dévalant les pentes de part et d'autre, et qui cache au détour d'une pointe un splendide glacier, défendu cependant par une moraine fourbe, barrant résolument le passage à tout voilier, sauf extrêmement petit tirant d'eau ! La balade valait le détour, et c'est donc des images plein la tête que nous avons atterri dans le somptueux décor de Coloane, comme en plein rêve...

Une fois le bateau bien mouillé et solidement amarré en étoile aux arbres, Seb et moi avons immédiatement abordé une grande rando, qui s'est avérée magnifique, mais un peu raide pour une fin de journée. Nous n'avons cependant pas reculé devant l'effort, et bien qu'un peu surpris par la difficulté de la marche au début, nous sommes tout de même montés comme à notre habitude jusqu'à la neige. On n'a pas poussé jusqu'à la descente en luge cette fois, trouvant la neige trop sale... on devient précieux en vieillissant ! La descente fut plus aisée, et pour une fois pas trop délicate, et on aurait pu penser que c'était donc pour une fois une balade sans histoire... si je ne m'étais pas lamentablement cassé la figure à la dernière seconde, au moment d'embarquer dans l'annexe. Je revois encore Arnaud et Seb hilares alors que je gisais mollement étendue les fesses sur le caillou et les pieds dans l'eau, la mine boudeuse !

Hier donc, le soleil était de nouveau là, et pour fêter cette belle journée et aussi notre première montée sur un glacier (chhhuuuut!), j'avais cuisiné une tarte au citron meringuée, dont nous nous sommes régalés en plus de quelques centollas, devenus à mon grand désespoir notre lot quotidien depuis que nous avons récupéré un deuxième casier...

A l'heure où j'écris ces lignes, nous nous apprêtons à quitter le mouillage, et je vais donc devoir vous laisser pour filer au guindeau ! Je vous laisse donc en vous souhaitant un excellent week-end, pour ceux qui l'entament ce soir !

Salutations australes,

Juliette pour l'équipage de Paradise

mercredi 3 mars 2010

Le retour du soleil... suivi d'un coup de vent !


Mardi 2 mars 2010

Position : 54°57'9 S
69°57'7 W

Au mouillage à Caleta Cachiyuyos (Ile Thompson)

Bonjour !

C'est sous le soleil que nous nous sommes levés ce matin, redécouvrant avec bonheur le sublime mouillage où nous avions atterri la veille, la féerique Caleta 5 Estrellas - traduisez 5 étoiles - qui mérite amplement son appellation tant le cadre est grandiose. Comme lors de notre arrivée la veille, les dauphins étaient de la fête et jouaient gaiement avec le zodiac tandis que Philippe et moi retirions les amarres des arbres auxquels nous les avions attachées la veille.

Hier d'ailleurs, nous avons pu vérifier que le guide disait vrai, et que le lieu était bien le paradis des randonneurs ! Pour la première fois, nous avons pu troquer les bottes contre les chaussures de rando, et sommes partis gaiement à l'assaut du sommet surplombant la baie. Et comme nous étions partis pour une série de grandes premières, Seb et moi avons cette fois atteint notre but...
Croyez-moi ou non, nous avons atteint le sommet convoité, 550 mètres, et on s'est même payé le luxe d'une descente en luge, car oui oui, là-haut, il y a de la neige ! Je ne vous épargne pas le récit de la descente, comme toujours scabreuse, car nous avions décidé, petits rigolos que nous sommes, d'ouvrir une nouvelle voie afin d'aller voir de plus près le joli lac intermédiaire qu'enserrent les montagnes où nous avions grimpé. Emportés par notre élan, nous nous sommes bien vite retrouvés en posture délicate alors que nous descendions (pourquoi je me le demande encore?) au beau milieu d'une cascade... qui eut subitement la mauvaise idée de descendre à pic ! C'est à flanc de montagne que nous avons esquivé cette descente aux enfers... au prix d'une belle trouille, puis cramponnés aux branches jalonnant la nouvelle cascade que nous avons descendue... avec quelques jolies glissades. Bon, vous n'aurez pas de photos de cette horrible descente car je vous rassure, on avait cette fois besoin de nos deux mains !

En tout cas, les 4 heures de marche nous avaient bien ouvert l'appétit, et après un dîner de viande fraîche, le marchand de sommeil nous a bien vite trouvés ! Et cette belle nuit nous a donc offert le luxe de se terminer par un superbe lever de soleil... et deux grosses centollas dans le casier ! Nous avons donc rapidement fait route vers le fameux glacier de Garibaldi, que nous avons pu contempler à loisir, et cette fois sous le soleil, luxe parmi les luxes !

Mais alors que personne ne s'y attendait, à la sortie du fjord, nous avons été cueillis par un soudain coup de vent, qui nous a littéralement couchés alors que nous naviguions sous foc et trinquette. En moins d'une minute, le vent est passé de 15 à 45 noeuds, nous obligeant à rouler le foc et à faire route tant bien que mal sous trinquette seule... jusqu'à ce que celle-ci se déchire à la suite de la rupture d'une écoute.

C'est comme ça la Patagonie... les 4 saisons et plus encore dans la même journée ! Une demi-heure après, nous arrivions à l'abri de l'île Thompson, et explorions un nouveau mouillage, escortés de 4 jolis dauphins, sous une brise evanescente et un soleil renaissant... Pas de rando ce soir, on passe directement à l'apéro, et au dîner ! Demain, nous rejoindrons le bras Sud du Beagle, à la découverte de nouveaux fjords, de nouveaux mouillages, et de nouvelles balades... en espérant une météo clémente, évidemment !

La suite donc pour très bientôt ! D'ici-là, je vous souhaite à tous une excellente soirée !

Salutations glaciaires,

Juliette pour l'équipage de Paradise

lundi 1 mars 2010

Glaciers sous la pluie


Lundi 1er mars 2010

Position : 54°46'S
69°40'W

Mouillés dans le bras SW de Seno Pia

Bonjour !

Nous venons de terminer un week-end pour le moins pluvieux au coeur de l'un des plus grandioses sites de la région, soit le seno Pia, magnifique fjord en Y dans lequel de somptueux glaciers terminent leur course. Samedi après-midi, nous sommes donc arrivés comme prévu à caleta Beaulieu, dans le bras Est, mais la météo peu engageante a fait que la majorité de l'équipage est finalement restée à bord.

Arnaud et Olivier ont toutefois insisté pour aller faire un feu sur la plage, tandis que Seb et moi, invincibles petits randonneurs devant l'éternel, avons de nouveau enfilé l'équipement tout temps afin d'aller voir en haut de la montagne si la vue était meilleure ! Grand bien nous en a pris d'ailleurs, puisque la marche, bien que très raide, était finalement tout à fait accessible (et le terrain praticable, pour une fois !), et le panorama qui s'est offert à nous après une petite heure de marche valait largement l'effort consenti !

A notre retour, nous avons retrouvé tout le monde autour du feu, et avons trinqué au champagne, nous délectant de ce fameux breuvage autant que du paysage superbe qui s'étalait devant nous... Imaginez la plage couverte de glaçons, le bateau paisiblement mouillé au fond de la baie, et au loin derrière le front du glacier Romanche qui termine sa course dans les eaux limpides du seno Pia. N'eut été la participation impromptue de la pluie, notre petite fête aurait été parfaite !

Le lendemain, dimanche donc, nous avons mis le cap vers le bras Ouest du même seno Pia... sans nous douter que le vent se lèverait quasiment immédiatement, et c'est sous des rafales à plus de 45 kn que nous sommes allés flâner au pied du spectaculaire glacier qu'abrite le fond du bras Ouest... où nous avons même été gâtés d'une furtive apparition du soleil... juste avant une horrible averse de grêle. Ahhh la Patagonie ! Le plus difficile fut de mouiller après cette jolie balade, les rafales rendant des plus délicates la manoeuvre !

Une fois mouillés cependant, la récompense était là, puisque la veille, nous avions pêché 7 beaux centollas (king crab pour ceux qui ne connaissent pas la bête)... dont se sont régalés mes camarades de jeu. De mon côté, j'ai trop vite troqué mes chaussons contre mes bottes, un coup de vent plus fort que les autres m'obligeant à sauter dans l'annexe afin d'aller amarrer un autre bout aux arbres plus en avant, le mouillage devenant des plus scabreux avec un fort clapot, et les cailloux derrière se rapprochant dans le même temps...

Enfin, pour tout vous dire, si ce n'est l'incursion au glacier, ce dimanche ressemblait fort à un dimanche de mauvais temps tel qu'on l'aurait passé chez nous en France... Arnaud bricolant, et les autres lisant, siestant ou encore assis derrière leurs écrans... On a fait un gros repas à midi, qui s'est terminé à 16 heures par quelques crêpes, et de nouveau un bon dîner, pas léger du tout... confit de canard - patates sautées - crêpes, rien que ça !

Aujourd'hui donc, nous quitterons Pia pour Tres Brazos, où nous comptons bien randonner pour une fois qu'il ne pleut pas ! Et vu ce qu'on a mangé hier, il paraît judicieux aujourd'hui de bouger un peu... Je vous laisse donc, car la pompe à eau capricieuse est sur le point d'être remontée, ce qui devrait sonner le signal du départ !

Salutations patagones,

Juliette pour l'équipage de Paradise.